Les messages du père Eric

In illo uno unum
(En celui qui est un, soyons un)

Nous avons vécu quelques semaines d’intense ferveur avec le départ vers la maison du Père de notre Pape François, puis la préparation du conclave qui a conduit à l’élection de notre nouveau Pape Léon ! Celui-ci a gardé sa devise d’évêque, provenant de Sant Augustin : En celui qui est un, soyons un (In illo uno unum). C’est une belle invitation à la communion entre les disciples de Jésus-Christ. Depuis 2000 ans, l’Église catholique a été traversée par des tensions du fait de la diversité de ses membres et des cultures différentes dont ils sont issus. Mais l’Esprit-Saint et le ministère de ses pasteurs ont sans cesse cherché à promouvoir l’harmonie symphonique entre tous.

Au niveau concret de notre paroisse, nous sommes également invités à donner ce signe de l’amour mutuel qui prend sa source dans l’amour du Christ : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimez, nous dit le Christ, c’est à ce signe qu’on vous reconnaîtra comme mes disciples.
L’Eucharistie nous rassemble chaque dimanche comme une seule famille, mais il nous faut aller au-delà, nous connaître, nous reconnaître et nous enrichir de nos différences. Bien des occasions nous sont offertes : les rencontres bibliques, les apéritifs mensuels, les fraternités paroissiales, ou encore le barbecue annuel qui aura lieu le 22 juin prochain. Moi-même je me rends volontiers dans toutes les familles qui souhaitent faire connaissance à l’occasion d’un repas avec parents et enfants. Les personnes vivant seules peuvent également réunir quelques amis pour un repas fraternel. Il est important pour moi d’écouter les souhaits, les aspirations, les besoins de mes paroissiens !

Mais l’Eglise ne peut se replier sur elle-même : Les chrétiens manifestent l’amour du Christ en prenant soin des plus fragiles dans notre société, ce
qu’essaient de faire, par exemple, la société Saint Vincent de Paul (cf. notre action de carême), mais aussi les paroissiens qui participent aux messes mensuelles dans nos EHPAD auprès de nos anciens. Les chrétiens cherchent aussi à ouvrir largement la « porte de la foi » en suivant l’exemple de Paul et Barnabé dans les Actes. Que l’Esprit Saint de Pentecôte fasse grandir l’Eglise dans la communion fraternelle et dans la
mission auprès de tous !

Père Éric MAHIEU

Curé de la paroisse Notre-Dame de Pellevoisin

 

Les apparitions de Pellevoisin

Message d’espérance

À la suite de la publication d’un texte officiel du Vatican, « Nihil obstat », cet été,

Notre-Dame de Pellevoisin, dans l’Indre, confirme sa place de haut lieu marial.

Comme vous le savez peut-être, Pellevoisin, bien avant d’être le nom de notre quartier, est celui d’un village de l’Indre dans le centre de la France où une jeune femme, Estelle Faguette, à l’article de la mort selon son médecin, s’est tournée vers la Vierge Marie, la mère du Christ, et, par son intercession, a été guérie instantanément. Estelle a bénéficié de quinze apparitions de Marie durant la même année 1876. Elle a transmis ensuite les messages de Marie et un sanctuaire a été édifié sur place pour les pèlerins dont le flux a grossi peu à peu. Trente ans plus tard, une famille de notre région a voulu, en action de grâce, édifier une église dédiée à Notre-Dame de Pellevoisin… d’où le nom de notre quartier !

Si je reviens sur ces précisions historiques, que vous connaissez peut-être déjà, c’est qu’il y a du nouveau ! En effet, le 22 août dernier, l’archevêque de Bourges, dont dépend le sanctuaire de Pellevoisin, a publié un « Nihil obstat », du dicastère de la doctrine de la foi à Rome, autorisant la dévotion à Notre-Dame de Pellevoisin. Selon les nouvelles règles édictées à Rome en mai dernier, le Vatican ne se prononce plus sur le caractère « supranaturel » des apparitions, mais donne un jugement sur le contenu du message et les bienfaits que peuvent apporter à ceux qui s’en inspirent, les dévotions qui s’y rattachent. Pour établir ce jugement, le Vatican doit examiner la conformité du message à la Révélation chrétienne et à la Tradition catholique, ainsi que la vie et le rayonnement des voyants ayant transmis ce message.

Calme, courage, confiance.

Or le jugement prononcé par le dicastère romain concernant Pellevoisin est le meilleur qui soit sur l’échelle de 1 à 6 qu’il a établi : c’est le « Nihil obstat ». Pourquoi  donc ?

On peut y relever plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est un message entièrement positif qui invite au calme, au courage, à la confiance, selon les paroles mêmes de Marie qui se présente comme Notre-Dame de miséricorde.

De plus, Marie tourne les regards vers son Fils Jésus et vers le Sacré-Coeur de Jésus, c’est-à-dire l’amour du Christ pour tous les hommes dont elle ne veut être que le relais : elle invite à porter sur soi l’image du Sacré-Cœur (le scapulaire) et précise que toutes les grâces qu’elle distribue en ouvrant symboliquement les mains dans sa dernière apparition seront des grâces venant du Christ.

Enfin, Estelle a donné par toute sa vie un exemple concret des bienfaits de ce message en accueillant durant toute sa vie avec douceur et simplicité les pèlerins qui se pressaient à Pellevoisin.

Ajoutons que chaque fidèle catholique est libre de croire ou non à telle ou telle apparition, de pratiquer telle ou telle dévotion. L’Église catholique, notamment depuis le concile Vatican II, reconnaît la grande diversité des spiritualités et des modes de prière. La hiérarchie ne fait que vérifier leur conformité à la foi pour éviter les dérives, et nous rappelle sans cesse que toute la Révélation divine nous a été donnée dans le Christ, Parole vivante de Dieu. Elle nous indique que les « révélations privées » n’apportent aucune vérité de foi supplémentaire à la Tradition catholique, mais qu’elles peuvent, comme la dévotion à Notre-Dame de Pellevoisin, soutenir la ferveur de notre engagement dans la vie chrétienne.

— PÈRE ÉRIC MAHIEU